Projets de loi successifs, ordonnances, arrêtés, décrets, le gouvernement multiplie les textes visant à soutenir les entreprises touchées de plein fouet par la crise économique. Si la démarche peut paraître désordonnée, elle traduit néanmoins la volonté de l’Etat de prendre en compte les difficultés rencontrées par les principales intéressées dans l’application de ces différents dispositifs.
Lundi dernier, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, se prêtait à l’exercice d’un LinkedIn live, réseau social dédié aux relations professionnelles. Objectif de l’exercice de communication : répondre en direct aux questions de tous les dirigeants d’entreprises et de leurs salariés concernant les différentes mesures d’aides d’urgence mises en place par le Gouvernement depuis le début de la crise économique du Covid-19. Il faut dire que les entreprises ont un peu du mal à s’y retrouver, tant ces mesures ne cessent d’évoluer.
En effet, depuis le début du confinement, le 17 mars dernier, pas un jour ne passe sans qu’une annonce de Bercy ne soit faite. Deux projets de loi de finances rectificatif pour 2020 (PLFR 2020), faisant grossir le plan d’urgence de 45 milliards d’euros à 110 milliards d’euros, ont été votés en l’espace de deux mois. «Nous avons voulu apporter une réponse rapide, forte, immédiate mais bien entendu, il y avait des améliorations à apporter», confessait Bruno Le Maire, lors de la présentation du second PLFR 2020 le 20 avril dernier. Un aveu quelque peu tardif, d’autant que certaines de ces mesures sont d’ores et déjà appelées à être réformées voire à disparaître dès le mois de juin.
Un fonds de solidarité pour tous… mais jusqu’au 31 mai
Parmi les premiers dispositifs mis en place par le Gouvernement dès le mois de mars dernier figurait celui du soutien à la trésorerie des entreprises, notamment à cause de la fermeture de certaines d’entre elles par décisions administratives. «Quand il n’y a...