Grâce aux technologies innovantes intégrées dans les modules de communication bancaire et plus largement dans les solutions de gestion de trésorerie, les entreprises seront mieux à même de gérer et sécuriser leurs paiements domestiques et transfrontaliers, et d’orienter par ailleurs leur stratégie de cash.
Quelles sont les attentes actuelles des entreprises en matière d’outils de communication bancaire ?
Les entreprises ont en premier lieu besoin de solutions de communication bancaire capables de traiter l’ensemble de leurs flux relatifs aux virements, paiements, réceptions financières et relevés de comptes. Ces flux entre l’entreprise et sa ou ses banques s’articulent en effet autour de trois types de formats en fonction de la localisation des parties prenantes. A l’intérieur de l’espace européen, les flux interbancaires ou entre la banque et l’entreprise utilisent le format SEPA. Les paiements internationaux se font pour leur part avec des formats Swift paramétrés en fonction des banques, des opérations et des pays concernés. Enfin, les paiements transfrontaliers avec des pays qui n’entrent pas dans le cadre de Swift nécessitent d’adapter les formats entre les entreprises et les banques.
Pour gérer au mieux ces différents flux, les entreprises s’appuient sur des outils de communication bancaire dans lesquels les formats SEPA et Swift sont préparamétrés tout en permettant de paramétrer la structure des flux attendus par les banques et pays qui n’entrent pas dans le cadre de ces deux formats. Les solutions doivent également être suffisamment évolutives pour s’adapter aux nouvelles normes de paiement internationales, dont l’objectif consiste à simplifier les flux entre les banques et les entreprises. Une démarche dans laquelle s’investit Cegid en travaillant notamment avec la communauté Swift sur des tests de fonctionnement de ces nouveaux flux.
Dans quelle mesure ces outils contribuent-ils aujourd’hui à lutter contre la fraude aux paiements, notamment transfrontaliers ?
Dans le cadre des paiements transfrontaliers, et donc internationaux, il convient également que les entreprises soient vigilantes sur leur compliance. Chaque pays mais également l’Europe et les Etats-Unis ont en effet défini des listes qui recensent les devises, les pays, les entreprises et même les individus avec lesquels il est interdit de commercer. Il existe même une liste « mondiale ». Pour aider les entreprises à ne pas être en infraction sur ce sujet, Cegid a par exemple renseigné ces listes dans son outil de communication bancaire. Nos solutions sont ainsi en capacité de scruter tous les paiements, de vérifier qu’il n’y a pas d’inadéquation avec ces listes et d’alerter l’entreprise si nécessaire.
Quelles sont les autres innovations autour de la lutte contre la fraude ?
L’intégration de nouvelles technologies et en particulier de l’IA générative dans les modules de paiement devrait contribuer à limiter la fraude aux paiements, qui reste un véritable enjeu pour les entreprises. Cette IA générative va notamment permettre de réaliser des analyses de données beaucoup plus fines et précises et faciliter ainsi la détection d’éventuelles fraudes, ou de paiements, fréquences ou coordonnées bancaires inhabituels.
Quels sont les autres champs d’investigation de l’IA générative dans le domaine des flux financiers ?
Sur les modules de paiement, les technologies d’IA générative peuvent par ailleurs faciliter la génération de paiement en automatique, en fonction d’informations provenant par exemple des systèmes ERP. Elle peut par exemple détecter des virements récurrents à un même fournisseur et en proposer l’automatisation.
Dans le domaine de la gestion de cash, l’IA générative devrait également contribuer à améliorer la pertinence des prévisionnels de trésorerie et la visibilité des entreprises sur leur évolution. Avec l’IA générative, il sera notamment possible de générer des prévisionnels de trésorerie en fonction de critères précis (baisse de chiffre d’affaires, allongement des délais de paiement clients…). En fonction de ces prévisionnels, le trésorier sera ainsi mieux à même d’orienter ses stratégies de cash (appel à un concours bancaire, recours aux actionnaires, sollicitation des filiales, etc.).