«Au CIRI, nous faisons indéniablement face aujourd’hui à une augmentation rapide du nombre de dossiers à traiter.»
Plus de 40 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat (PGE) ont déjà été octroyés à près de 280 000 entreprises. Malgré cette montée en puissance rapide, les critères d’éligibilité à ce dispositif sont parfois jugés flous, tandis que la lourdeur du dossier réclamé par les banques à leurs clients est souvent dénoncée. Comment l’expliquez-vous ?
Avant toute chose, il faut rappeler que le PGE, annoncé par le président de la République le 16 mars dernier, a été mis en place dans des délais extrêmement rapides. Afin de permettre aux entreprises d’accéder à cette ressource le plus rapidement possible, nous avons fait le choix de nous appuyer sur les réseaux bancaires. Il est vrai qu’il y a, encore aujourd’hui, des marges de progression collective : s’agissant du PGE, nous apprenons tous en marchant. Même si nous avons déjà fait beaucoup de pédagogie, en publiant par exemple une foire aux questions qui va d’ailleurs être très prochainement complétée, il est nécessaire de poursuivre ces efforts.
Comment l’Etat, qui garantit les crédits à hauteur de 70 %, 80 % ou 90 %, contrôle-t-il les dossiers ?
Il existe deux procédés, selon la taille de l’emprunteur. Pour les entreprises réalisant moins de 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires, la garantie est accordée automatiquement une fois que la banque valide la demande de financement de son client. Cela concerne plus de 99 % des PGE. Pour les autres, un contrôle au cas par cas est opéré conjointement par la direction générale du Trésor et Bpifrance. Sur la base de documents classiques (derniers bilans, business plans, etc.) et...