Le producteur français d’énergie éolienne et solaire vient de boucler une nouvelle émission d’obligations convertibles vertes, de 300 millions d’euros. Cette opération, quoique assortie d’un coupon plus élevé que celui de la précédente, a permis à l’entreprise de réduire le coût de son endettement global.
Neoen récidive. Deux ans et demi après avoir réalisé la première émission d’obligations à option de conversion et/ou d’échange en actions nouvelles ou existantes (OCEANE) vertes, de 170 millions d’euros, le producteur français d’énergie éolienne et solaire vient de boucler une opération identique, cette fois de 300 millions d’euros. D’une maturité de cinq ans, les nouvelles obligations de l’entreprise sont assorties d’un coupon de 2,875 %, supérieur de 100 points de base à celui de la première souche. « Le renchérissement du coût du financement découle directement de la hausse des taux, indique Louis-Mathieu Perrin, directeur administratif et financier de Neoen. Le spread de crédit de la société, lui, n’a quasiment pas évolué. » Malgré cette augmentation, la société est parvenue à diminuer le coût de son endettement global, évalué à environ 4 % à fin juin dernier.
Le moment choisi par Neoen pour faire son retour sur le marché des obligations convertibles n’est pas fortuit. D’abord, l’entreprise avait la possibilité, depuis fin juillet dernier, d’exercer l’option de remboursement anticipé d’une précédente émission de 200 millions d’euros réalisée en octobre 2019. « De la même manière, sous condition de performance, le présent emprunt pourra faire l’objet d’un remboursement anticipé à compter d’octobre 2025 », précise Louis-Mathieu Perrin. Ensuite, l’industriel souhaitait ne pas trop différer cette opération pour éviter de subir une éventuelle accentuation de la hausse des taux....