Le 15 novembre dernier, vous avez annoncé un retard dans la cession de vos activités de constructions modulaires en Europe suite à un différend avec l’acheteur, TDR Capital. Que s’est-il donc passé ?
Le 4 août dernier, nous avons signé un accord ferme et irrévocable avec le fonds TDR Capital, propriétaire d’Algeco, par lequel il s’engageait à acquérir nos activités de constructions modulaires en Europe. Mais le 2 novembre, date prévue pour le closing de l’opération, TDR ne s’est pas présenté. Ses représentants évoquaient des performances qui auraient été inférieures de 15 % à ce qui était prévu, ce qui est faux. Nous avons mené avec eux une période de «diligence» très importante avec 4 000 documents vus, 120 personnes dans leur data room pour étudier le dossier : ils savaient très bien ce qu’ils achetaient. Nous avons alors déposé un référé devant le tribunal de commerce en espérant les faire changer de position. Nous avons ensuite consulté l’AMF : cette dernière nous a dit qu’il nous fallait rendre cette information publique, ce que nous avons fait mi-novembre.
Cette affaire ne remet-elle pas en cause les pratiques de certains fonds anglo-saxons?
Il est évident que certains de ces fonds sont habitués à ce type de négociations sur les prix. Mais notre affaire montre aussi que, lorsqu’elles concernent une société cotée, ces pratiques trouvent leur limite car, dans notre cas, la réglementation nous a obligés à rendre public ce différend.
Comment s’est finalement soldé ce différend ?
Les discussions avec TDR ont repris précisément lorsque l’affaire a été rendue publique. Après douze jours d’échanges, nous sommes parvenus à un accord, annoncé le 28 novembre, sans que le juge du tribunal de commerce n’ait eu à se prononcer. Nos avocats se sont en effet présentés à l’audience fixée ce jour-là avec l’accord...