Les 8 et 9 décembre prochains, les 33es Assises nationales des commissaires aux comptes auront lieu à Rennes et seront principalement consacrées aux sujets de la durabilité et de la responsabilité sociétale des entreprises. En quoi la RSE devient-elle un enjeu clé pour la profession ?
Yannick Ollivier, président de la CNCC : L’an dernier, nous avions évoqué le besoin de confiance des entreprises dans le contexte de reprise économique et le rôle des commissaires aux comptes (CAC) dans ce cadre, par le biais de missions ciblées afin de rassurer les partenaires des entreprises, et de l’identification rapide des sociétés en difficulté. Cette année, l’adoption de la directive sur le reporting de durabilité, la CSRD, consacre notre légitimité pleine et entière sur les sujets extra-financiers, et ce d’autant plus que nous sommes une profession réglementée, fortement régulée et porteuse d’une grande exigence éthique. Nous souhaitons, à ce titre, réaffirmer notre capacité à apporter de la confiance au marché au-delà des sujets financiers, tout comme nous le faisons sur les sujets digitaux en vérifiant que les entreprises se sont bien couvertes contre la perte de données, par exemple. Nous sommes en effet des professionnels du droit à même de donner une opinion aussi bien sur les données financières qu’extra-financières des entreprises.
Que va changer la directive CSRD pour les commissaires aux comptes ?
Yannick Ollivier : Depuis 2019, la certification des rapports extra-financiers des entreprises doit être menée par un organisme tiers indépendant (OTI),...