En janvier dernier, Euronext a annoncé plusieurs initiatives à destination des sociétés familiales. Quel est votre objectif ?
Aucun indice dédié aux entreprises familiales n’existait en Europe jusqu’à présent, alors qu’environ 50 % du PIB européen provient de ces sociétés, et qu’elles représentent plus de 80 % des entreprises françaises. Parmi elles, 230 sont cotées sur les marchés d’Euronext. De plus, la stratégie des entreprises familiales est axée sur le long terme, et la gestion de leur patrimoine est plus prudente, ce qui rassure les investisseurs. Néanmoins, elles sont nombreuses à ne pas être cotées en Bourse, alors que leurs caractéristiques le permettraient. En effet, elles y trouveraient de nouveaux moyens pour financer leur croissance, ainsi que des réponses à leurs problématiques de transmission. Nous avons donc lancé deux initiatives, à savoir un indice composé uniquement d’entreprises familiales cotées et un programme d’accompagnement à destination de celles qui ne se financent pas encore sur les marchés.
Le lancement de l’indice «Euronext Family Business» a eu lieu le 21 février. Quels constats tirez-vous de ces trois premiers mois ?
Cet indice est composé de 90 sociétés cotées sur les quatre pays couverts par Euronext. Elles correspondent aux 30 premières capitalisations sur les compartiments A, B, C et Alternext, après application d’un filtre de liquidé (80 % des valeurs les plus liquides) sur chaque compartiment d’Euronext (A, B, C et Alternext). Depuis son lancement en février dernier, l’indice a progressé de 8,3 %. Sa performance sur un an est également excellente et atteint 22 %. A plus long terme, nous espérons que ces entreprises familiales soient plus visibles auprès des investisseurs, cet indice facilitant leur suivi et permettant aux investisseurs de les identifier plus facilement.