Le 11 juin dernier, Option Finance, en association avec l’Af2i, a remis les «Prix Impact» de l’asset management. Pour la première édition de ce nouveau rendez-vous, trois sociétés de gestion, deux investisseurs institutionnels et un émetteur ont été récompensés.
La prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) continue de gagner en maturité dans l’univers de la gestion d’actifs : après l’investissement socialement responsable (ISR), qui vise principalement à cibler les entreprises les plus vertueuses de leur secteur, après l’intégration ESG, dont l’objectif est d’élargir l’analyse des sociétés émettrices aux aspects extra-financiers, les investisseurs se penchent désormais sur la notion d’impact. Une entreprise, par la manière dont elle gère son activité, a un impact environnemental ou social sur le monde qui l’entoure, et en achetant ses actions ou ses obligations, un investisseur participe à cet impact. Par ses décisions de gestion, ce dernier peut donc privilégier les émetteurs qui ont un impact positif mesurable sur la société.
Cette approche, dite d’«impact investing», s’est tout d’abord développée dans l’univers non coté, où il est plus simple d’investir dans des entreprises de taille réduite dédiées à l’économie sociale et solidaire. Selon le Global Impact Investing Network, ce serait 502 milliards de dollars qui seraient gérés de cette manière à travers le monde. Mais ces dernières années, l’investissement à impact séduit aussi les acteurs présents sur les marchés cotés. «La prise en compte de l’impact par les investisseurs de long terme est devenue une évidence, mais l’absence de définition et d’indicateurs standardisés rend le sujet complexe, explique Jean-François Boulier, président de l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i). La démarche demandera de la ténacité, du courage, de la patience et de la modération dans ces travaux.»