Initialement prévu ce jeudi 6 juillet, le lancement d’Orange Bank vient d’être décalé à la fin de l’été. Lié à des problèmes techniques, ce report ne devrait en rien freiner la stratégie de l’opérateur télécoms, qui mise sur la convergence entre les services bancaires et le mobile. De quoi contraindre les banques de détail à envisager de nouvelles baisses de tarifs.
Coup dur pour Orange ? A la suite du rachat de la majorité du capital de Groupama Banque en avril 2016, l’opérateur avait annoncé le lancement de sa propre banque début 2017. Après avoir une première fois repoussé l’échéance au 6 juillet, le groupe a récidivé la semaine dernière : en raison de problèmes techniques soulevés par ses salariés qui expérimentent le service, Orange Bank ne devrait finalement voir le jour qu’«à la fin de l’été». Un contretemps qui ne surprend pas certains spécialistes. «Alors qu’Orange envisage de créer une banque digitale moderne, offrant à ses utilisateurs un parcours client innovant, il a dû faire avec les infrastructures informatiques de Groupama Banque, rigides et dans un état modérément satisfaisant, expose l’un deux. Ce constat explique les difficultés rencontrées pour développer une plateforme à la hauteur des attentes.»Même s’ils ne sont pas très bons à court terme pour l’image d’Orange Bank, ces reports successifs devraient avoir une incidence limitée.«Orange a raison de différer quelque peu le lancement, le temps que la phase test débouche sur les résultats escomptés, estime un autre spécialiste. Le désagrément devrait être d’autant plus faible, voire nul, que la période estivale n’est généralement pas propice aux démarches relatives au changement de banques.»
Sur le fond, les objectifs d’Orange Bank, particulièrement ambitieux, n’ont pas vocation à être revus à la baisse : conquérir 400 000 clients particuliers la première année et, à terme, 2 millions. Lancés respectivement en 1995 et en 2000, Boursorama Banque (Société Générale) et ING Direct n’en comptent à ce jour «que» 1 million chacun…