Au cours des derniers mois, plusieurs outils destinés à faciliter le financement des PME-ETI ont été soit lancés, soit promis par les différents acteurs de la place de Paris. Certains n’ont toujours pas rencontré le succès escompté.
Affacturage : la place revoit ses ambitions à la baisse
Souhaitant étendre l’accès à l’affacturage à de nouvelles catégories d’entreprises, l’Association française des sociétés financières (ASF) avait annoncé au printemps dernier le lancement d’un nouveau dispositif en partenariat avec Bpifrance. Celui-ci visait à créer un fonds de garantie destiné à favoriser l’accès à ce mode de financement aux TPE, aux PME, ainsi qu’aux sociétés qui disposent de créances «atypiques», c’est-à-dire qui ne représentent pas des «factures» à proprement parler mais des documents comme les situations de travaux et les termes à échoir, très répandus dans les secteurs du BTP, de l’industrie et des services informatiques.
«Nous avions proposé à Bpifrance de créer un fonds destiné à indemniser partiellement les factors faisant face à des situations d’impayés concernant des créances “atypiques”, explique Françoise Palle-Guillabert, déléguée générale de l’ASF.En limitant l’exposition au risque des sociétés d’affacturage, nous estimons que ces dernières seraient plus promptes à accepter ce type de créances.» Censé être opérationnel au 1er octobre 2015, ce projet a finalement été… abandonné ! L’ASF, Bpifrance et Bercy ont en effet décidé de s’orienter vers une autre voie. «Nous avons convenu qu’il serait plus simple et plus efficace de revoir le périmètre et les critères d’éligibilité de la garantie que propose déjà Bpifrance aux factors depuis 2009», confie Françoise Palle-Guillabert. Le plafond de cette «assurance», fixé actuellement à 200 000 euros...