Au premier trimestre 2024, le marché français du capital-investissement a marqué le pas en raison du recul des méga-deals. Dans ce contexte, les gérants adoptent une stratégie de gestion de portefeuille plus active en se tournant vers le marché secondaire, en quête de liquidité.
C’est un gros coup de frein sur le marché français du capital-investissement. Le montant total des transactions a chuté à 10,6 milliards d’euros au premier trimestre 2024, selon une étude Pitchbook publiée récemment. Ce chiffre correspond à un recul de 17,1 % sur un an par rapport à « un premier trimestre 2023 déjà déprimé » selon le fournisseur de données américain. Si la France reste le deuxième marché du private equity en Europe en termes de taille (derrière le Royaume-Uni), sa part diminue depuis 2015 au profit de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Suisse et de la Scandinavie.
Le recul des méga-deals sur le marché français
Ainsi, entre le 1er janvier et le 31 mars 2024, la France n’a accueilli que 13,7 % des opérations de private equity conclues en Europe au premier trimestre 2024 (contre 17,1 % sur les dix dernières années) ce qui correspond à 12,7 % du total des fonds investis en private equity sur le Vieux Continent. « Ces chiffres Pitchbook sur les montants investis traduisent le poids des méga-deals, relève Vincent Goupil, associé en charge des levées de fonds chez Jasmin Capital. Début 2024, le marché français des fusions-acquisitions était assez calme en termes d’annonces de méga-deals. » Ces opérations valorisées entre 1 et 5 milliards d’euros se raréfient en France.
En effet, la chute des méga-deals sur le marché français du private equity est brutale depuis l’année record 2020. La France est passée d’un pic à 24,6 milliards d’euros en valeur pour les méga-deals en 2020 à 11,5 milliards d’euros en 2023. Et le...