Alors que les réseaux sociaux montent en puissance, certains influenceurs, et des plateformes de trading elles-mêmes, peuvent être tentés d’y promouvoir certains produits financiers risqués. Des publicités qui s’adressent souvent à une population inexpérimentée en marchés boursiers. La DGCCRF et l’AMF travaillent ainsi ensemble afin d’éviter les dérives.
Fin juillet, l’influenceuse Nabilla écopait d’une amende de 20 000 euros pour « pratique commerciale trompeuse sur les réseaux sociaux », à la suite d’une enquête menée par la DGCCRF. En janvier 2018, la promotion d’une plateforme spécialisée dans l’investissement en bitcoin sur sa chaîne YouTube et sur Snapchat, sans préciser qu’elle avait été rémunérée pour cela. Elle avait également indiqué que les sommes investies étaient systématiquement récupérées, les allégations étaient de nature à induire en erreurs ses abonnés. A l’époque, l’AMF avait réagi, en interpellant la vedette de téléréalité sur Twitter, afin de rappeler que l’investissement en bitcoins était très risqué.
Cette pratique n’est pas anodine. Il y a quelques semaines, la rédaction d’Option Finance avait repéré sur Instagram la vidéo d’une influenceuse qui vantait les mérites d’une plateforme de trading sur le marché des changes, en mettant en avant la possibilité de se faire de « l’argent facilement ». Jamais, dans ses messages, elle n’abordait les risques encourus ni une quelconque rémunération.
Jusqu’à 300 000 euros d’amende
Pour limiter ces cas de figure, les publications à visée commerciale des influenceurs sont régulièrement contrôlées par la DGCCRF. « Lorsqu’un influenceur promeut un produit ou un service et se voit rémunéré, il doit l’indiquer dans sa présentation orale ou faire figurer une mention dans ce sens sur sa publication », précise-t-on à la DGCCRF. Si ce n’est pas le cas, différentes sanctions peuvent être prises, qui vont...