Alors que les prêts participatifs relance peinent à décoller, les obligations relance ont été lancées la semaine dernière. De l’avis général, ce second dispositif élaboré par Bercy pour renforcer le bilan des entreprises françaises présente davantage d’atouts pour séduire les PME-ETI.
Instrument phare du plan de relance gouvernemental, les obligations relance (OR) sont enfin disponibles. Présentées en mars dernier, elles ont été officiellement lancées mardi dernier par le ministre de l’Economie, avec un objectif clairement affiché : apporter au moins 1,7 milliard d’euros aux PME-ETI, sous la forme de dette de rang subordonné, pour leur permettre de financer leurs projets de croissance organique ou externe. « Elles sont en cela complémentaires des prêts participatifs relance (PPR) qui ont vocation avant tout à renforcer le bilan de PME-ETI affaiblies par la crise mais qui affichent néanmoins des perspectives de rebond manifestes », évoque Christophe Deldycke, président de Turenne Groupe, qui a été retenu par la Fédération française des assureurs et la Caisse des dépôts pour investir, aux côtés de Geneo Partenaires, 200 millions d’euros d’OR.
Pas d’amortissement
Alors que les PPR, qui sont commercialisés depuis début mai, « sont un flop à ce stade » comme le reconnaît un banquier, un plus grand optimisme règne à Bercy autour des OR. De la même manière que les PPR, l’abondance de liquidités détenues par les entreprises françaises (896 milliards d’euros à fin juillet selon la Banque de France) va certes en réduire la demande. Pour autant, cette trésorerie n’est pas répartie de façon homogène dans les bilans des sociétés, et certaines d’entre elles pourraient trouver un intérêt à se tourner vers cet instrument. « Même si nous avons épargné une partie significative de notre PGE, le...