Interview de Christophe Lemarié, directeur adjoint de la direction réseaux et directeur marketing réseaux d’Amundi Asset Management
En quoi le contexte actuel est-il compliqué pour la gestion de trésorerie des ETI ?
Comme les autres acteurs, les ETI souffrent des taux bas. Actuellement, elles sont amenées notamment à replacer de l'argent issu de dépôts à terme (DAT) réalisés auprès de leurs banques ces dernières années et qui arrivent à échéance. Or, les rendements offerts aujourd'hui par les placements monétaires classiques à leur disposition sont sans commune mesure avec ceux de ces DAT, puisqu'ils sont structurellement autour de zéro et parfois légèrement négatifs.
Comment les ETI réagissent-elles à ce contexte ?
Face à cette situation inédite et dans l'attente d'une vision plus claire sur l'avenir, on observe souvent un certain attentisme de la part des ETI, d'autant qu'elles n'ont pas toujours le temps ou les moyens d'avoir des stratégies de gestion de trésorerie très sophistiquées. La trésorerie reste ainsi sur des comptes à vue non rémunérés, avec le risque de s'exposer un jour ou l'autre à des frais supplémentaires de la part des banques, elles-mêmes pénalisées par les taux à court terme négatifs.
Comment les ETI peuvent-elles s'organiser autrement ?
Tout d'abord en distinguant clairement la part de leur trésorerie qui doit être mobilisable à très court terme de celle qui est plus structurelle. La courbe des taux conservant une certaine pentification, il est possible d'aller chercher des rémunérations plus élevées au travers des placements légèrement plus longs que les produits de très court terme. Bien sûr, le trésorier doit alors accepter d'assumer avec son management un risque et une volatilité légèrement supérieurs, ces placements restant totalement liquides. Notre offre est...