Si le cours de bourse des entreprises plonge de manière quasi systématique lorsqu’elles publient un avertissement sur résultats (profit warning), il est fréquent que celui de ses concurrents chute également «par ricochet». Face à cette situation, les directions financières de ces derniers se doivent de réagir rapidement pour éviter toute correction durable disproportionnée.
En matière de profit warnings, le malheur des uns fait souvent aussi… le malheur des autres ! Le 22 mars dernier, l’avertissement sur résultats (profit warning) émis par Gemalto a non seulement fait chuter de 20 % son cours de bourse, mais également celui de son concurrent Ingenico, de 4 %. Quelques semaines plus tôt, le même avertissement, publié par les groupes pharmaceutiques danois Novo Nordist et britannique AstraZeneca, avait entraîné une baisse de 1,2 % de l’action Sanofi. En octobre 2016, c’était Nokia qui reculait de 6 % à la bourse de Paris après le profit warning du Suédois Ericsson. Les exemples ne manquent pas pour illustrer l’effet «boule de neige» que peuvent avoir les résultats décevants d’une entreprise cotée sur l’ensemble de son secteur.«Les marchés ont tendance à réagir de manière excessive à ce type d’annonces, notamment en raison de l’automatisation croissante des opérations de trading, confirme Jean-Yves Léger, ancien administrateur de la Société française des analystes financiers (SFAF). Il est ainsi fréquent que les marchés sanctionnent plusieurs entreprises d’un même secteur d’activité après que seulement l’une d’entre elles a réalisé un profit warning ou a annoncé une autre mauvaise nouvelle aux investisseurs (voir encadré).»
De nombreux appels d’analystes
Face à cette situation, les directeurs financiers et les responsables des relations investisseurs des sociétés affectées «par ricochet» disposent de plusieurs leviers pour tenter de limiter la baisse de leur cours de bourse....