Après la crise sanitaire, les roadshows ont massivement repris en présentiel pour les émetteurs et les investisseurs. Toutefois, depuis quelques années, l’évolution réglementaire portée par la loi MiFID et la prise en compte de nouveaux critères, comme l’optimisation du temps du management et le score carbone, viennent transformer l’univers des relations investisseurs.
La crise sanitaire n’aura pas eu la peau du roadshow. En 2024, les entreprises cotées sont massivement revenues aux traditionnels roadshows en présentiel. « Le tout virtuel de la période Covid n’existe plus, nous sommes tous très contents de nous revoir, assure Domitille Vielle, directrice de la communication financière du groupe Fnac-Darty. Nous conservons à l’occasion des formats hybrides, mais uniquement pour des raisons logistiques. Par exemple, chez Fnac-Darty nous préférons échanger en visioconférence avec des investisseurs américains quand un déplacement ne se justifie pas. » Toutefois, la pratique du roadshow évolue pour répondre à de nouveaux enjeux. « Avec la Covid, le marché s’était reposé à outrance sur le virtuel, mais nous en sommes revenus, confirme Louis Igonet, directeur des relations investisseurs chez Tikehau Capital. Aujourd’hui, le succès des roadshows ne se dément pas pour interagir avec les investisseurs, mais ses modalités d’organisation ont changé. »
Difficile pour une entreprise cotée de se passer d’une telle courroie de transmission, puisque « les roadshows servent à garder le contact avec les marchés financiers, rappelle Philippine de Schonen, directrice des relations investisseurs chez Renault Group. Ils nous permettent d’expliciter la stratégie, les derniers résultats financiers, et dans les grandes lignes, l’equity story du groupe. » Traditionnellement organisé avec l’aide d’un courtier (« broker » en anglais), le roadshow fonctionne par étapes...