Après s’être attaché à refinancer sa dette bancaire, Spie vient d’émettre ses premières obligations convertibles, assorties de critères RSE. Ce mode de financement a séduit le groupe en raison de son coût limité.
En ce début d’année 2023, la réouverture du segment equity-linked a été l’œuvre d’un nouvel émetteur : Spie. Le groupe spécialisé dans les services multi-techniques dans les domaines de l’énergie et des communications (près de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021) a en effet profité d’un environnement porteur sur les marchés de capitaux pour lever, le 10 janvier, 400 millions d’euros sous la forme d’obligations convertibles.
«Nous anticipons que la dilution ne devrait pas excéder 1,6 %. »
Après avoir renégocié ses lignes bancaires à l’été 2022, en y intégrant pour la première fois de son histoire des critères RSE, la société avait commencé à travailler sur le refinancement d’une de ses souches obligataires, qui arrivait à échéance en mars 2024. « Nous avons examiné durant l’automne l’ensemble des solutions à notre portée, avec l’objectif principal d’optimiser le coût moyen de notre endettement, explique Jérôme Vanhove, directeur financier. Le taux des convertibles était inférieur à deux fois par rapport aux alternatives de financement. » Soucieux néanmoins de limiter le risque de dilution associé à cet instrument, Spie pouvait d’abord compter sur ses bonnes performances boursières. Fin 2022, le prix de son action oscillait le plus souvent entre 22 et 25 euros, non loin de son plancher historique de 2017 (près de 27 euros). De plus, ses équipes financières ont d’emblée jeté leur dévolu sur les obligations à option de remboursement en numéraire et/ou en actions nouvelles...