Créée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la médiation du crédit, que vous dirigez depuis 2018, a retrouvé une forte activité avec la crise sanitaire. Quelles entreprises vise-t-elle ?
La médiation du crédit a été créée lors de la crise financière de 2008. L’objectif était de faire en sorte qu’une entreprise se voyant refuser un financement puisse se tourner vers un service de proximité, en l’occurrence les succursales de la Banque de France sur tout le territoire national, qui l’aiderait à trouver une solution et à établir un dialogue avec sa banque.
Actuellement, 84,1 % de nos saisines proviennent des TPE, beaucoup moins familières des relations avec les banques que les grandes entreprises. Notre rôle est donc de les accompagner, de mieux expliquer leur capacité de remboursement de manière à convaincre les banques de l’intérêt de les soutenir et de leur accorder le crédit. J’ajoute que la médiation du crédit est une spécificité française. Avec la crise Covid-19, beaucoup de nos interlocuteurs étrangers nous demandent aujourd’hui des conseils sur nos méthodes et songent à mettre en place un mécanisme équivalent dans leur pays.
Comment les entreprises peuvent-elles vous saisir ?
Nous sommes saisis en ligne directement sur le site internet de la médiation. Notre service est totalement gratuit et nous assurons la confidentialité de nos échanges avec les entreprises et les banques. Une fois saisi, le médiateur vérifie dans les 48 heures si l’entreprise est éligible à notre intervention, celles en procédure collective par exemple en étant exclues. Si l’entreprise est éligible, nous contactons les banques pour engager le processus de discussions et d’échanges de documents… Les banques ont l’obligation de nous...