Alors que le cours boursier de la biotech Adocia a été suspendu durant tout le mois de juin, sans qu’aucune communication n’ait été donnée aux actionnaires sur la période, des associations de protection des petits porteurs et des praticiens plaident pour un meilleur encadrement des suspensions de cotation. A la différence de la France, certains pays la limitent dans le temps.
Vingt séances de Bourse ! C’est la bagatelle de temps qu’aura duré la suspension du cours boursier de la biotech lyonnaise Adocia, qui est cotée depuis 2012 sur Euronext Paris. Après avoir brisé ses engagements financiers (covenants) pris auprès de son créancier senior IPF Partners, elle avait demandé à l’opérateur de marché, et obtenu, la suspension de son cours boursier le 1er juin. Pour ses actionnaires, il aura donc fallu patienter jusqu’au 5 juillet pour que l’entreprise spécialisée dans le traitement du diabète communique à nouveau et annonce la reprise de sa cotation le lendemain matin. Heureusement pour eux, Adocia est parvenue à négocier sur la période un projet de partenariat exclusif avec Sanofi pour l’un de ses produits, ainsi qu’à sécuriser une levée de fonds de 10 millions d’euros. De quoi lui conférer de la visibilité sur sa trésorerie au moins jusqu’au deuxième trimestre 2024.
Un dialogue constant avec l’AMF
Il n’empêche, l’épisode a ulcéré de nombreux actionnaires particuliers, particulièrement inquiets et remontés sur les forums boursiers par le long silence de la biotech. Un désagrément pour lequel a tenu à s’excuser et se justifier Olivier Soula, son directeur général, lors d’une visioconférence organisée à leur intention le 5 juillet. « Nous nous sommes posé la question de savoir si nous devions communiquer auprès de nos actionnaires. Dans la mesure où nous ne pouvions pas partager les développements avec IPF Partners, ni faire naître un espoir sur la conclusion d’un projet d’accord avec...