Après avoir rendu publique, l’an dernier, la part de leur activité « éligible » à la Taxonomie, les entreprises doivent, cette année, déterminer la part de leur activité « alignée » sur la grande classification européenne. Ce vaste chantier réglementaire continue de leur poser de nombreuses difficultés organisationnelles, juridiques et techniques.
« Rarement un chantier entrepris par notre direction financière aura été aussi complexe et chronophage. » Un peu plus d’un an et demi après l’entrée en vigueur de l’article 8 du règlement « Taxonomie » instituant, pour les quelque 12 000 entreprises européennes de plus de 500 salariés tenues de publier une déclaration de performance extra-financière (DPEF), l’obligation de calculer et de rendre publique la part de leur activité entrant dans le périmètre de la grande classification, ce directeur financier ne cache pas sa perplexité. L’an dernier, déjà, sa société a dû évaluer la part de son chiffre d’affaires, de ses dépenses d’exploitation (Opex) et de ses dépenses d’investissement (Capex), « éligible » aux deux premiers volets de la Taxonomie (atténuation et adaptation au changement climatique). Elle doit, cette année, déterminer la part de ces trois indicateurs « alignée » sur les deux premiers volets du référentiel.
La première phase de ce vaste travail de communication a constitué un défi à elle seule. Appréhender la notion d’éligibilité telle que définie dans les textes européens s’est, en effet, révélé particulièrement difficile. « Ces textes fixent trois grands types d’activités dites “éligibles” aux deux premiers volets de la taxonomie : les activités considérées comme bas carbone et alignées sur l’accord de Paris, les activités qui contribuent à la transition vers une économie zéro émission nette en 2050 et les activités permettant de réduire les émissions d’autres...