Air Liquide a lancé la semaine dernière la plus importante augmentation de capital depuis deux ans en France (près de 3,3 milliards d’euros), avec la décote ex-droit la plus faible depuis 2007 pour une opération de plus de 1 milliard d’euros (18,66 %). Faut-il y voir un retour d’un fort appétit des investisseurs actions ?
Après le trou d’air provoqué par les résultats du référendum britannique sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, les marchés actions ont, il est vrai, rapidement rebondi. Alors que l’été représente généralement une période volatile en raison notamment de la baisse des volumes traités, les indices boursiers sont dans l’ensemble revenus à leur niveau antérieur au scrutin. Sur le segment des cessions de blocs, plusieurs opérations ont également été réalisées au cours des derniers jours en Europe, avec des décotes sur le cours de Bourse en vigueur comprises entre 1,5 % et 4 %. Soit des niveaux classiques et en amélioration de 1 à 2 % par rapport au début de la période estivale. Par ailleurs, Eurofins Scientific a lancé le 7 septembre sa seconde augmentation de capital en moins de trois mois, qui s’est très bien déroulée. Incontestablement, les conditions de marché sont aujourd’hui bonnes, comme le confirment les modalités retenues pour l’augmentation de capital d’Air Liquide.
Pour autant, ces dernières ne reflètent pas une tendance générale de marché. Les banques qui garantissent l’opération d’Air Liquide, dont BNP Paribas fait partie, ont accepté...