Après avoir conquis le commerce BtoC, les spécialistes du paiement développent désormais des solutions de Buy Now Pay Later (BNPL) pour les échanges interentreprises, avec l’ambition de résoudre en partie les problèmes de trésorerie rencontrés par les fournisseurs et leurs clients.
De plus en plus de Français ont recours au paiement fractionné pour leurs achats en ligne. Apparu en France en 2010, ce service, dit BNPL (Buy Now Pay Later), a rapidement conquis les consommateurs, et notamment les plus jeunes, qui le plébiscitent (75 % des 18-24 ans l’utilisent). Mais une tendance nouvelle commence à apparaître depuis l’an dernier, avec des solutions spécialement conçues pour le commerce BtoB. Aujourd’hui, de nombreuses petites et moyennes entreprises font face à des problèmes de trésorerie, et cherchent par tous les moyens à améliorer leur fonds de roulement. « L’enjeu pour ces dernières est de pouvoir continuer à travailler, affirme Bruno Mellado, responsable mondial des paiements et encaissements chez BNP Paribas. Pour un professionnel du bâtiment, par exemple, il est intéressant de pouvoir payer une marchandise à crédit afin de réaliser son ouvrage. Ensuite, une fois qu’il a encaissé son client, il peut rembourser son crédit sans avoir eu à avancer l’argent. »
Les entreprises disposent déjà d’un mécanisme par le biais du crédit fournisseur. L’inconvénient, c’est qu’il fait peser toute la charge sur ces derniers. En avançant la marchandise et en portant la créance de ses clients, les fournisseurs deviennent en effet vulnérables et peuvent eux-mêmes rencontrer des problèmes de trésorerie. En France, les entreprises mettent en moyenne 55 jours à régler leurs factures, d’après une étude du cabinet Altares.
Le BNPL BtoB permet précisément aux TPE-PME de...