Peu habituées à recourir au télétravail, beaucoup d’entreprises ont dû, depuis un an, investir pour permettre à leurs salariés de travailler efficacement à distance. Des dépenses jugées essentielles pour maintenir l’activité, mais qui peuvent atteindre des montants importants.
«Le télétravail sera systématisé », martelait encore le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son allocution du 31 mars dernier. Si certains chefs d’entreprise rechignent encore à y avoir recours « à chaque fois qu’ils le peuvent », le nombre de récalcitrants tend à rester limité. Pourtant, beaucoup de sociétés ont vécu, il y a tout juste un an, une révolution sans précédent de leurs méthodes de fonctionnement. Annoncé par le chef de l’Etat au soir du 16 mars 2020, le premier confinement national, qui allait durer deux mois, les a en effet obligées à généraliser le travail à domicile pour leurs collaborateurs dès le lundi matin suivant. Certes, cette situation contrainte a pu se révéler bénéfique sur certains aspects, avec notamment des économies de loyer des locaux professionnels à la clé (voir encadré). Mais ces avantages n’ont le plus souvent pas compensé les investissements nécessaires. Car force est de constater que les entreprises françaises étaient, à l’époque, loin d’être entrées dans l’univers du télétravail : près d’un tiers seulement des salariés du secteur privé (30 %) le pratiquaient à temps complet ou partiel, en novembre 2019, selon une enquête CSA pour Malakoff Humanis.
Des équipements à fournir en urgence
Dans un premier temps, la priorité a donc consisté à permettre aux salariés d’exercer leurs missions à distance en leur fournissant du matériel informatique. De quoi engendrer des coûts inattendus parfois significatifs, alors même que l’entreprise faisait face à une absence totale...