Quatrième acteur français du BTP, le groupe NGE a enregistré depuis sa création, au début des années 2000, un fort développement de ses activités et de ses effectifs. Pour accompagner cette dynamique, il s’appuie sur une direction financière de près de 300 collaborateurs, qui accordent une attention renforcée aux problématiques de suivi budgétaire et de contrôle. Compte tenu du secteur dans lequel évolue la société, les enjeux liés à la RSE revêtent également une importance croissante.
A l’heure où de nombreuses entreprises peinent à recruter, NGE vient de mettre en place une initiative pour le moins originale. Le quatrième acteur français du BTP (2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires) a en effet lancé son premier « job tour ». Après un passage sur le campus de l’Ecole spéciale des travaux publics de Cachan, mi-septembre, des dizaines de collaborateurs de l’entreprise sillonneront durant plusieurs mois les routes de l’Hexagone à bord d’une caravane dans le but de séduire des étudiants et des jeunes diplômés. Il faut dire qu’après avoir vu son chiffre d’affaires croître en moyenne de près de 12 % par an depuis sa création en 2002, et ses effectifs doubler au cours des huit dernières années pour atteindre 14 000 salariés, le groupe a devant lui des perspectives au beau fixe. « Dès la fin du confinement du printemps 2020, l’activité est repartie sur un rythme extrêmement soutenu, et cette tendance s’est poursuivie tout au long de l’année 2021, se réjouit Jean-Sébastien Leoni, directeur général adjoint en charge de la finance, du juridique, des systèmes d’information et de la RSE. Au regard de notre carnet de commandes, nous restons très optimistes pour les mois à venir. » Ces dernières semaines, NGE a, il est vrai, remporté des contrats majeurs, à l’instar de la concession de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse.
Une réflexion pour fiabiliser les prévisions de trésorerie
- Comme c’est le cas au sein de nombreuses entreprises, il n’est pas rare que les équipes financières de NGE constatent un décalage entre les prévisions de trésorerie établies et les performances effectives. « Même si nos forecasts à moyen et long termes sont globalement précis, ils le sont moins sur le court terme, confie Jean-Sébastien Leoni. Or, que ce soit pour souscrire des instruments de couverture contre le risque de change – en particulier pour nos chantiers au Royaume-Uni – ou pour déterminer des covenants financiers pour nos lignes de financement dont la maturité atteint sept ans, nous prenons en compte en partie ces prévisions de court terme. »
- Afin de les fiabiliser, le groupe s’est récemment adjoint les services d’une ingénieure. « Celle-ci doit nous montrer comment nous pouvons exploiter nos nombreuses données, grâce notamment à l’intelligence artificielle, afin de rendre nos prévisions plus fiables », informe Jean-Sébastien Leoni.
Une organisation largement décentralisée
La plupart des « centres de profit » du groupe profitent de cette tendance porteuse. Ces centres, sortes de « business units », sont...
