Les entreprises commencent tout juste à identifier les effets de la nouvelle norme internationale IFRS 15, sur le calcul et la comptabilisation de leur chiffre d’affaires. Ses impacts devraient pourtant être majeurs, en particulier dans certaines industries.
L’IASB et le FASB ont publié, le 28 mai dernier, une norme commune en vue d’harmoniser au niveau mondial la reconnaissance du chiffre d’affaires. En remplaçant les règles existantes en US GAAP et en IFRS (IAS 11 et IAS 18), elle permettra de comparer, de façon homogène et sans retraitements, la première ligne du compte de résultat des entreprises des deux côtés de l’Atlantique. Mais, si cette nouvelle norme internationale présente un intérêt évident pour les analystes et les investisseurs, elle ne sera pas sans conséquences pour les entreprises. Les entités qui appliquent les IFRS devront en effet assimiler ce nouveau texte de 350 pages – contre à peine une vingtaine aujourd’hui – et modifier certaines pratiques en matière de détermination du prix d’une transaction et de comptabilisation du revenu. En outre, les éventuels décalages dans la reconnaissance comptable de leurs ventes nécessiteront d’autres aménagements, notamment en matière de communication financière. En première ligne, les départements comptables vont donc se retrouver confrontés à de multiples chantiers d’adaptation, d’ici à l’entrée en application de cette norme, prévue au 1er janvier 2017, voire souvent beaucoup plus tôt pour les entreprises qui devront préparer leurs systèmes informatiques à ces changements.
Le transfert de contrôle remplace le transfert de propriété
L’ampleur de ces projets de transition sera cependant variable selon les entreprises, car certains secteurs d’activité seront plus fortement touchés que d’autres par ces nouvelles règles. La norme IFRS...