Soucieuses de réduire leur empreinte carbone, les entreprises prennent progressivement conscience de l’impact environnemental des voyages d’affaires. Des agences de voyages cherchent à répondre à cette préoccupation, même si le manque d’alternatives à l’avion limite encore les possibilités d’action.
« Le meilleur voyage d’affaires est celui qui n’a pas lieu », peut-on lire sur le site de Fairjungle. Etrange à première vue pour une agence de voyages de ne pas prôner la mobilité. En réalité, pour la start-up fondée en 2017, la réduction des émissions de carbone par les entreprises est l’un de ses principaux arguments de vente. « Nous voulons réinventer l’expérience du voyageur professionnel mais l’on veut aussi aligner les enjeux professionnels avec les enjeux climatiques d’aujourd’hui », explique le CEO, Saad Berrada. La start-up Fairjungle compte sur son algorithme pour mettre en avant le critère écologique dans les réservations de voyages professionnels. L’idée séduit les investisseurs : en 2019, la start-up a réalisé une première levée de fonds à hauteur de 2 millions d’euros et en mars 2023, le gestionnaire de voyages a récolté près de 4 millions d’euros en seed capital. Les participants à ce tour de table ont la conviction que les agences de voyages peuvent utiliser leurs données sur les habitudes de voyages de leurs clients pour contribuer à la prise de conscience des entreprises.
« Réduire la pollution liée aux voyages d’affaires sera un facteur de compétitivité dans les années à venir parce que cela devient un facteur de réputation, estime Denise Auclair, responsable de la thématique des voyages d’affaires au sein de l’ONG Transport & Environment. On ne peut pas prétendre qu’on est une entreprise responsable si on n’agit pas sur ses émissions. » En effet, ces...