Pour financer le rachat de son concurrent belge Dcinex, Ymagis a, en parallèle d’un paiement en numéraire, rémunéré les actionnaires de sa cible en actions nouvellement émises, ainsi qu’en OBSA. Un montage que l’entreprise justifie par une nécessité de conserver des liquidités pour poursuivre sa stratégie de croissance externe.
11,7 millions d’euros levés lors de son introduction en bourse en avril 2013, 5 millions d’euros recueillis à l’occasion d’un placement privé en janvier dernier… Depuis plusieurs mois, le fournisseur de services et d’équipements numériques à destination de l’industrie du cinéma numérique Ymagis s’est substantiellement donné les moyens pour se développer par croissance externe. «Le secteur du cinéma numérique en Europe connaît actuellement une phase de concentration, souligne Jean-Marie Dura, directeur général délégué de Ymagis. Par conséquent, le recours à des acquisitions faisait partie de nos priorités stratégiques.» Ainsi, au mois de juillet dernier, Ymagis a annoncé l’acquisition de l’intégralité du capital de son homologue belge Dcinex, pour une valorisation de 26,1 millions d’euros.
Une dépense de cash limitée
Toutefois, malgré l’ensemble des liquidités que la société a su réunir depuis 18 mois, Ymagis ne souhaitait pas dépenser l’ensemble de sa trésorerie à l’occasion de cette acquisition. «Nous étudions actuellement d’autres projets d’acquisitions, confie Jean-Marie Dura. Par conséquent, nous souhaitons conserver une force de frappe suffisante pour nous permettre, éventuellement, de les réaliser.» Une contrainte que la société a finalement réussi à faire accepter aux actionnaires de la cible : Ymagis ne les rémunérera en liquide qu’à hauteur de 5 millions d’euros, soit moins de 20 % du total de la transaction.
Mais pour financer le solde du prix de la transaction, Ymagis ne voulait ni entamer une...