Afin de financer notamment une série d'acquisitions, Zodiac Aerospace a choisi de solliciter les investisseurs présents sur les marchés allemand et français des placements privés. Une première pour l'équipementier et spécialiste des systèmes aéronautiques, jusqu'alors habitué à recourir au crédit bancaire.
L'actuelle vague de désintermédiation financière ne cesse d'attirer de nouvelles entreprises françaises. Parmi les derniers exemples en date : Zodiac Aerospace (3,895 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2012-2013). En effet, l'équipementier et spécialiste des systèmes aéronautiques a fait ses premiers pas, fin juillet, sur les marchés financiers. En levant 660 millions d'euros, il a ainsi bouclé un projet qu'il mûrissait depuis... près de quatre ans !
«Jusqu'à présent, nos besoins de moyen et long termes étaient intégralement financés par nos banques, explique Jean-Jacques Jégou, directeur administratif et financier de Zodiac Aerospace. Mais lorsque nous avons dû renégocier notre ligne de crédit syndiqué, en 2009 puis en 2010, les négociations avec certains de nos partenaires ont été difficiles, compte tenu d'un contexte de marché défavorable aux établissements bancaires européens. Cette situation nous a amenés à réfléchir sur la nécessité de devenir moins dépendants des financements bancaires, notamment en étudiant les financements sous forme de placements privés.»
Les fonds levés auprès d'investisseurs en dette étant par essence tirés, contrairement aux lignes de back-up, la société a toutefois préféré attendre d'avoir des besoins significatifs pour traduire cet objectif dans les faits, afin d'éviter tous coûts de portage. Une occasion qui est apparue dans le courant du premier semestre, quand elle a identifié plusieurs cibles en vue d'opérations de croissance externe.