Les journées annuelles de l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE) se déroulent ce mardi et mercredi. Quels ont été les événements marquants pour votre profession en 2018 ?
Pour les trésoriers, l’année 2018 a d’abord été marquée par plusieurs événements macroéconomiques. L’Europe est revenue au cœur de nos préoccupations, avec un euro qui s’est renforcé en début d’année, une certaine reprise économique, mais aussi le «feuilleton» du Brexit et le retour du risque politique, à la suite notamment des élections en Italie. Sur le plan international, les mesures restrictives sur le commerce prises par les Etas-Unis à l’encontre de la Chine, notamment, ont également eu un impact pour notre profession. Tous ces événements ont en effet joué cette année sur la volatilité des monnaies (euro, sterling, dollar, yuan…). Et il faut désormais être attentif aux déclarations sur Twitter des politiques, notamment celles de Donald Trump, qui ont directement un effet sur les marchés !
Au niveau plus microéconomique, nous restons extrêmement vigilants face au risque cyber, car nos systèmes de trésorerie sont connectés aux autres systèmes de l’entreprise et avec l’extérieur. Par ailleurs, les exigences de compliance et d’identification client (KYC) des banques ont continué de se renforcer cette année.
Selon vous, ces sujets vont-ils perdurer en 2019 ?
Nous allons d’abord être fixés sur plusieurs questions que nous nous posons actuellement sur le plan politique. En mars, nous connaîtrons les modalités du Brexit. En mai auront lieu les élections européennes, qui seront suivies à l’automne par la nomination du nouveau gouverneur de la BCE. Ces événements auront un effet sur les taux de change et le niveau des taux d’intérêt. Par ailleurs, nous allons devoir nous préparer au basculement vers les nouveaux indices de référence qui remplaceront l’Eonia et l’Euribor.