Il y a deux ans, la ministre des Armées, Florence Parly, lançait un plan inédit, « Action PME », qui vise à rendre le ministère plus attractif auprès des entreprises. Quel premier bilan tirez-vous de ce programme ?
Le ministère des Armées est le premier acheteur de l’Etat. Tous les ans, il dépense, en moyenne, 20 milliards d’euros dans le secteur privé. Ce montant est réparti entre des dépenses d’infrastructures, d’environ 8 milliards d’euros (construction de locaux d’hébergement pour les militaires, de hangars, d’habillement…), et celles destinées à l’armement, à hauteur de 12 milliards d’euros (achats d’avions de combat, chars, drones…). Bien évidemment, lorsque l’on évoque la défense, le premier réflexe est de penser à de grands groupes industriels français, tels que Dassault, Thalès ou Naval Group. On sait peu que 22 000 start-up, PME et ETI ont également travaillé pour le ministère par le biais de contrats d’achats (soit par appel d’offres soit en gré à gré) pour un montant de 5,03 milliards d’euros en 2019 (+ 8,3 % par rapport à 2018) et conclus en direct avec elles. Au total, ces contrats, indispensables pour nos opérations militaires, représentent 25 % à 30 % de nos investissements chaque année.
Pour attirer davantage d’entreprises, il a donc été décidé de lancer le Plan « Action PME ».
Quelles actions ont été déployées ?
Parmi les 23 actions définies, plusieurs visent à rendre nos besoins d’achats plus visibles après des PME et ETI. Pour cela, un nouveau site Internet, ouvert à toutes les entreprises présentes en France, a été lancé pour permettre à celles qui seraient intéressées de travailler avec le ministère des Armées de répondre à nos offres. De plus, nous organisons des rencontres en région pour présenter nos actions aux entreprises locales.