Ces neuf derniers mois, le cours du bitcoin s’est envolé pour atteindre, en début d’année, le prix record de 42 000 dollars. Cette augmentation spectaculaire est soutenue par l’institutionnalisation croissante du marché cryptomonétaire. Sa poursuite reste toutefois très incertaine en raison, notamment, de la volatilité intrinsèque de la cryptodevise.
L’année 2020 aura été exceptionnelle pour le bitcoin. Entre mars et décembre derniers, la devise numérique créée en 2008 par le mystérieux Satoshi Nakamoto a vu son cours exploser d’environ 550 %, à près de 30 000 dollars (24 000 euros). Une tendance qui s’est poursuivie ces derniers jours, puisque vendredi 9 janvier le prix unitaire du cryptoactif s’affichait à plus de 42 000 dollars, un record absolu ! «La capitalisation globale du bitcoin dépasse actuellement les 770 milliards de dollars», indique Alexandre Stachtchenko, co-fondateur et directeur général de Blockchain Partner. Elle est donc deux fois plus importante que celle de la banque américaine JP Morgan, dont le président-directeur général, Jamie Dimon, déclarait en 2017 que cette même monnaie virtuelle était une escroquerie…
L’envolée de la plus célèbre des cryptodevises, qui compte aujourd’hui pour près de 70 % de l’encours cryptomonétaire global, est telle qu’elle entraîne même celle d’autres cryptoactifs, comme l’ether ou le litcoin (voir encadré). La semaine dernière, la capitalisation totale des quelque 3 000 monnaies virtuelles existantes a dépassé… les 1 000 milliards de dollars !
Depuis mars dernier, le cours du bitcoin a été dopé par des facteurs conjoncturels. Dans le contexte économique et pandémique des neuf derniers mois, la cryptodevise a fait effectivement figure de valeur refuge pour un certain nombre d’investisseurs, particuliers comme institutionnels. «Ces investisseurs cherchent à diversifier leurs...