Chiffre d’affaires par produit, coordonnées bancaires de clients, données de géolocalisation… un nombre croissant de directions financières cherchent à mieux exploiter les grandes quantités de données dont elles disposent. Si elles y voient actuellement surtout l’opportunité d’optimiser leurs processus financiers, leurs reportings et la performance opérationnelle des équipes, certaines d’entre elles commencent en outre à évaluer comment elles pourraient transformer les datas en nouveaux relais de croissance pour leur entreprise.
Conséquence directe de la «numérisation» de l’économie, les entreprises n’ont jamais disposé d’autant de données qu’actuellement. Selon une étude d’IBM publiée fin 2014 et faisant office de référence auprès des professionnels, environ 90 % des datas qui existent à travers le monde ont en effet été produites… au cours des trois dernières années ! Qu’il s’agisse de profils de clients, de données de géolocalisation ou encore d’historiques de transactions financières, ces informations représentent une véritable mine d’or pour les sociétés… à condition toutefois qu’elles sachent les exploiter. Pour ce faire, un nombre croissant d’entre elles ont renforcé leur attention sur cette forme d’actifs immatériels. «Ce sujet n’est de loin plus l’apanage des sociétés technologiques (plateformes d’e-commerce, éditeurs informatiques, etc.), souligne Reda Gomery, associé responsable data et analytics chez Deloitte.De plus en plus de groupes français actifs dans des secteurs aussi variés que les télécommunications, l’industrie automobile ou la grande distribution ont en effet lancé des chantiers destinés à leur permettre de monétiser leurs datas, c’est-à-dire de les utiliser pour créer de la valeur.»
Des reportings et des prévisions financières plus fins
Si l’exploitation des données est déjà devenue au cours des dernières années un sujet incontournable pour les directions du marketing, les directions financières commencent pour leur part tout juste à s’y intéresser. D’après une étude de PwC et de la DFCG, seulement 26 % des 275 directeurs financiers interrogés en France fin 2015 considéraient en effet l’augmentation du volume de datas disponibles comme «une opportunité».