Le confinement imposé par les pouvoirs publics chinois a pesé sur le chiffre d’affaires des entreprises françaises implantées en Chine, mais il n’a pas pénalisé durablement leur activité. Celles-ci ont su s’adapter en mettant en place un certain nombre de mesures, notamment financières. De quoi leur permettre de saisir les opportunités offertes par le rebond actuel.
«Pourrons-nous surmonter cette crise sans trop de casse ?» Cette question, Guillaume Lachenal, président-directeur général de Miliboo, se l’est régulièrement posée dans les derniers jours de janvier, alors qu’entraient en confinement un certain nombre de villes et provinces chinoises. L’entreprise, spécialisée dans la conception et la vente de meubles design en France (28 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019), est implantée depuis 2010 à Hangzhou par le biais d’une filiale chargée du suivi de la production de ses produits en Chine. Lors de l’épidémie de Covid-19, entre fin janvier et début avril, celle-ci a vu près d’une cinquantaine de ses sous-traitants locaux fermer leurs portes. Heureusement pour la société, cette rupture dans sa chaîne d’approvisionnement n’aura eu qu’une faible incidence sur les résultats du quatrième trimestre de son exercice décalé. «Notre croissance a été amputée de 6 points entre janvier et mars, mais celle-ci s’est tout de même chiffrée à 24 % sur un an !» signale Guillaume Lachenal.
A l’instar de Miliboo, les entreprises françaises implantées en Chine ont, globalement, bien résisté à la mise en veille temporaire de la deuxième économie mondiale. «A ce jour, nous ne recensons aucune faillite parmi les filiales de grands groupes, coentreprises et entités à capital 100 % français qui constituent nos 1 700 adhérents», indique Christophe Lauras, président de la Chambre de commerce et d’industrie française Chine (CCIFC). Une telle issue était...