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Macroéconomie

Le blocage politique aux Etats-Unis met l'euro sous pression

Publié le 21 octobre 2013 à 10h52    Mis à jour le 9 novembre 2013 à 18h42

Arnaud Lefebvre

Conséquence de l'annonce surprise de la Fed, en septembre, de laisser sa politique monétaire inchangée, la devise européenne a grimpé de près de 4 % en trois semaines face à la monnaie américaine, à plus de 1,36 dollar. Une tendance qui, selon les économistes interrogés par Option Finance, pourrait se poursuivre en octobre, sous l'effet d'échéances politiques décisives outre-Atlantique.

Ce qui, il y a quelques mois encore, aurait déclenché une nouvelle crise au sein de la zone euro n'aura finalement été qu'un non-événement. La démission en Italie des ministres proches de Silvio Berlusconi, fin septembre, et la menace d'un éclatement de la coalition au pouvoir ont en effet laissé les marchés financiers quasiment de marbre. Certes, dans la foulée de l'annonce, les indices boursiers ont légèrement reculé, pendant que les taux souverains se contractaient. Mais ces effets ont été effacés dès le lendemain, avant même que le Parlement italien n'accorde sa confiance au Premier ministre, Enrico Letta, mercredi dernier. «Depuis les réformes menées par Mario Monti, l'Italie bénéficie d'une cote de confiance élevée chez de nombreux investisseurs, témoigne un gérant de fonds. La classe politique en est consciente et ne souhaite pas abîmer son crédit, d'autant que, sur le plan économique, la situation domestique s'améliore.»

Une sortie de récession proche pour l'Italie et l'Espagne

Une tendance positive qui touche d'ailleurs l'ensemble des Etats de la zone euro. «Même si cette reprise reste timide, elle se confirme mois après mois, explique Frederik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB. En Allemagne, la croissance se renforce. Cette situation devrait conduire à des augmentations de salaires, et donc à un rebond de la consommation, ce qui profitera à l'ensemble de l'Union monétaire. De leur côté, l'Espagne et l'Italie devraient sortir de la récession dès le second semestre 2013.»Dans ce contexte, la Banque centrale européenne (BCE) n'a annoncé aucun changement dans sa politique monétaire lors de sa conférence mensuelle, tenue mercredi dernier.

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