L’Union européenne et la Chine ont conclu, fin décembre, un accord de principe visant à améliorer leurs relations commerciales. La première mouture du texte, publiée ces derniers jours, institue la levée d’un certain nombre de contraintes administratives et financières pour les entreprises et les investisseurs européens. Mais celles-ci se démarquent finalement peu de concessions déjà faites par Pékin à l’intention de tous ses partenaires étrangers.
«Une initiative ambitieuse et inédite. » C’est par ces mots que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié fin décembre l’accord de principe conclu dans les derniers jours de 2020 entre l’Union européenne (UE) et la Chine, et dédié à l’amélioration des relations commerciales entre les deux partenaires. Entre le début des discussions bilatérales lors du 14e sommet UE-Chine et la publication, vendredi 22 janvier, de la première mouture de l’accord, pas moins de huit années se seront écoulées ! « Trente-cinq rounds de négociations ont été nécessaires pour parvenir à cette étape décisive, rappelle Anna Dias, partner chez Gide Loyrette Nouel. Cet accord de principe a donc bel et bien été conclu de haute lutte ! »
De nombreuses restrictions
Il faut dire que, dans ce laps de temps, les enjeux financiers qui sous-tendent la relation sino-européenne se sont considérablement accrus : entre 2010 et 2020, les seuls flux cumulés d’investissements directs étrangers (IDE) de l’UE vers la Chine ont atteint 140 milliards d’euros, quand ceux de la Chine à destination de l’espace communautaire ont excédé les 120 milliards d’euros, selon la Commission européenne. En outre, avec près de 425 milliards d’euros d’échanges commerciaux réalisés sur les neuf premiers mois de 2020, la Chine est devenue, l’an dernier, le premier partenaire commercial des Vingt-Sept, devant les Etats-Unis…
Malgré cette intensification, les entreprises européennes restent aujourd’hui confrontées, paradoxalement, à de...