Le gestionnaire envisage de fusionner Amundi US avec Victory Capital en échange d’une prise de participation économique de 26,1 % dans celui-ci. Des accords de distribution internationaux croisés sont prévus.
Le leader européen de la gestion d’actifs ne se contente pas de pousser les feux en Asie où, grâce à ses partenariats en Inde et en Chine notamment, il espère atteindre 500 milliards de dollars d’encours sous gestion. Sa stratégie d’expansion se déploie sur tous les continents : quelques semaines seulement après avoir racheté Alpha Associates, spécialiste suisse de la dette privée, pour 350 millions d’euros, il annonce une nouvelle opération d’envergure aux Etats-Unis, la fusion de ses activités américaines avec Victory Capital pour former un nouvel ensemble de 280 milliards de dollars d’encours sous gestion.
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« Cette opération est intéressante d’un point de vue stratégique car elle permet à Amundi d’accélérer aux Etats-Unis, sachant qu’il est difficile pour un asset manager européen de pénétrer ce marché compte tenu des fortes barrières réglementaires qui y règnent, mais aussi des contraintes liées à la distribution de fonds, remarque Raphaël Cretinon, associé chez Periclès Group. Il faut souligner cependant que les positions d’Amundi aux Etats-Unis avant l’opération annoncée n’étaient pas négligeables avec plus de 100 milliards de dollars d’encours. » Aujourd’hui, la transaction envisagée avec Victory Capital est une « opportunité unique », selon Valérie Baudson, directrice générale d’Amundi, de renforcer cette présence. Pour les asset managers européens à la conquête de nouvelles positions mondiales, le partenariat avec un acteur bien implanté sur place semble en effet une...