Depuis le début de l’année, les marchés actions des pays développés ont fortement corrigé. Ils ont été affectés par la hausse des taux d’intérêt qui pénalise les valeurs de croissance et par la dégradation de la conjoncture économique qui les affecte dans leur ensemble. Quelques secteurs offrent toutefois des perspectives positives comme les financières ou encore celles liées à la transition énergétique.
Après des baisses comprises entre 13 et quelque 20 % depuis janvier dernier (au 10 juin), les marchés actions des pays développés ont entamé la seconde partie du mois de juin avec de fortes corrections journalières. Le seuil symbolique des 6000 points a ainsi été pulvérisé le 16 juin par le CAC 40, qui cotait à 5887 points.
Les derniers chiffres en matière d’inflation (+8,6 % au mois de mai aux Etats-Unis) et les perspectives de hausses de taux d’intérêt associées qui se cumulent à la guerre menée par la Russie à l’Ukraine ont en effet eu raison du fort rebond enregistré l’an dernier. « La perspective d’une hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale américaine (Fed) ajoutée aux hausses effectives a exercé une pression vendeuse sur l’ensemble des valeurs de croissance. Celle-ci a été renforcée par les annonces en matière de réduction du bilan de la Fed et par les changements d’orientation de très nombreuses banques centrales dans le monde, y compris la Banque centrale européenne (BCE) », explique Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez Axa Investment Managers (IM).
Les valeurs de croissance affichent en effet une corrélation forte avec les niveaux des taux d’intérêt car celles-ci possèdent une duration longue, leur valorisation dépendant de flux de trésorerie à long terme. Par conséquent, elles ont tendance à corriger en période d’accroissement des taux d’intérêt. D’ailleurs, ce phénomène s’illustre à travers les écarts de performance entre les indices...