Alors que la collecte en France s’est redressée en cours d’année, les sociétés de gestion étrangères en ont moins profité. Si leur nombre reste stable aujourd’hui, plusieurs nouveaux acteurs étudieraient la possibilité de s’implanter à Paris.
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Les sociétés de gestion étrangères montrent toujours un intérêt important pour le marché français. «Assez régulièrement, nous avons des contacts avec des sociétés de gestion européennes et même avec des acteurs américains, asiatiques ou encore sud-africains qui souhaitent pénétrer le marché de la gestion institutionnelle français», confirme Anne Bellavoine, directeur général de la Compagnie Financière Jacques Cœur, qui commercialise en France les sociétés de gestion suédoises Lanebo et East Capital, ainsi que la finlandaise Evli. De nombreux acteurs étrangers font en effet encore appel aujourd’hui à des «commercialisateurs» tiers ou TPM (Third Party Marketer) pour assurer la distribution de leurs produits. «En début d’année, nous sommes entré en négociation avec une maison de gestion espagnole qui souhaitait se développer en France», poursuit Anne Bellavoine. Pour une société étrangère, ce schéma constitue souvent une première étape avant l’implantation d’un bureau de représentation commerciale ou de gestion. Pour autant, aucun nouvel acteur n’a franchi le cap de s’implanter en France cette année. Certaines sociétés de gestion européennes seraient néanmoins en train d’étudier cette option. C’est le cas depuis plusieurs mois de l’italien Eurizon Capital. Cette filiale de gestion d’actifs du groupe Intesa Sanpaolo (284 milliards d’euros d’encours à fin septembre) aurait annoncé à ses clients invest...