Premium

Macroéconomie

Etats-Unis : un cycle de croissance atypique

Publié le 8 avril 2016 à 11h00    Mis à jour le 29 avril 2016 à 11h32

Sandra Sebag

Gérants, stratégistes ou encore économistes n’arrivent pas à s’entendre sur la conjoncture américaine. Si les avis divergent autant, c’est certainement parce que le cycle économique entamé post-crise n’a pas la même configuration que lors des phases précédentes. Il rend ainsi difficile tout exercice de prévision dans un contexte marqué, en outre, par une forte incertitude politique.

Après avoir alimenté en début d’année la volatilité des marchés financiers, les indicateurs économiques américains surprennent maintenant positivement les observateurs. Les créations d’emplois se sont élevées à 215 000 postes pour le mois de mars, contre 205 000 attendus. Une amélioration qui s’est traduite par une hausse du revenu moyen horaire de 2,3 %.

Du côté des consommateurs, on note ainsi un climat plus favorable. Même constat du côté des entreprises puisque l’indice ISM du secteur manufacturier a rebondi au mois de mars à 51,8, après s’être situé sous la barre des 50 durant les six derniers mois. «Les commandes étrangères s’améliorent et l’indice des commandes en attente repasse au-dessus de la barre des 50 pour la première fois depuis mai 2015, souligne Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis Asset Management. C’est plutôt sain. La production continue de s’améliorer et les stocks se regarnissent.»

Pour NAM, ces bons chiffres évoquent un rattrapage de l’économie américaine. Mais pour d’autres professionnels, ils sont contrebalancés par des signes négatifs. «Aux Etats-Unis, nous observons un “retournement” des résultats des sociétés depuis quelques trimestres, avec des publications de moins en moins bien orientées, indique Nicolas Cheron, analyste CMC Market. Cette tendance est significative d’un cycle économique américain déjà arrivé à maturité, après sept années de reprise. Dans ces conditions, statistiquement, le risque de récession augmente aux Etats-Unis. Si la croissance se tient encore, l’investissement des entreprises est trop faible, tandis que les salaires et l’inflation stagnent.»

A lire aussi

DOSSIER SPÉCIAL

Les 10 sociétés de gestion à suivre

Outre la sélection des 50 sociétés de gestion qui comptent, l’examen des questionnaires reçus cette…

Catherine Rekik FUNDS 27/05/2024

PAROLE D’EXPERT

Investissement durable : l'heure de la convergence

En 2021, Société Générale Securities Services (SGSS) a mené une enquête auprès d’acteurs clés de la…

Société Générale Securities Services (SGSS) FUNDS 27/05/2024

PAROLE D’EXPERT

Premium Private assets : 2024, l’année du PER ?

La France fait partie des pays où le taux d’épargne est le plus élevé, 15 % en moyenne depuis 2000…

Willkie Farr & Gallagher LL FUNDS 27/05/2024

Dossier spécial

Les 50 sociétés de gestion qui comptent - Sélection 2023

Chaque année, Option Finance et Funds Magazine, en partenariat avec Deloitte, sélectionnent 50…

Dossier réalisé par les rédactions d’Option Finance et de Funds Magazine OPTION FINANCE 02/05/2023

L'info asset en continu

Chargement en cours...

Nominations

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés Les gérants misent sur la relance de la titrisation européenne

Les fonds de titrisation connaissent un nouvel essor en Europe. Ils sont portés par un volume...

Les ETF sont devenus incontournables pour la clientèle institutionnelle

Collecte 2024, perspectives 2025, transformation des ETF ESG, différences entre les marchés...

« La dette privée d’Arkéa Asset Management intègre les critères ESG pour délivrer une performance globale. »

Arkéa Asset Management, qui regroupe désormais les différentes expertises du groupe Crédit Mutuel...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…