Malgré des approches opposées sur les marchés, les gérants actifs et passifs peuvent offrir une assez bonne complémentarité en termes de placements pour les investisseurs.Ces derniers commencent d’ailleurs de plus en plus à arbitrer ces deux gestions dans leurs portefeuilles.
Le débat entre choisir une gestion active ou passive revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Si la première approche, qui consiste à effectuer régulièrement une sélection des titres sur les marchés, remporte encore la faveur des investisseurs à travers le monde, la gestion passive, qui fonctionne selon une méthode de réplication d’un indice boursier, monte de plus en plus en puissance. Le marché des fonds et des produits indiciels cotés a, à lui seul, progressé de plus de 20 % en 2013 pour dépasser 2 400 milliards de dollars d’encours dans le monde en fin d’année dernière. Ceux-ci constituent seulement moins d’un tiers de l’ensemble de la gestion passive, qui rassemble également la gestion indicielle sous mandat, elle aussi très dynamique. «Les investisseurs institutionnels continuent d’accroitre la part de la gestion passive au sein de leur allocation afin de beneficier de la performance des marchés à un coût réduit», témoigne Nicolas Gaussel, directeur des gestions de Lyxor AM.
Une gestion passive peu coûteuse
Il est vrai que, depuis la crise, la gestion passive a su les séduire, grâce à ses faibles coûts de gestion. «Les frais de gestion des fonds d’actions gérés activement s’élèvent en général à 1 % ou plus, alors qu’ils ne dépassent pas en moyenne 0,15 % pour les fonds indiciels, indique Thierry Brevet, directeur général du Fonds de dotation du Louvre. Dès sa création en 2009, le Fonds de dotation du Louvre a privilégié la gestion passive pour investir sur les marchés actions. Ainsi, aujourd’hui,...