En 2022, les fonds alternatifs sont parvenus en moyenne à protéger le capital alors que les actions et les obligations avaient nettement corrigé. Mais depuis le début de l’année, les performances sont en retrait par rapport aux indices de marché. En cause : des retournements de tendance difficiles à prévoir. Les gérants alternatifs demeurent optimistes car la normalisation des politiques monétaires devrait introduire davantage de différenciation entre les actifs.
Le rebond marqué de la gestion alternative en 2022 aura-t-il déjà fait long feu ? L’an dernier, les fonds de gestion alternative liquides sont en effet parvenus à protéger le capital, alors que les grandes classes d’actifs dites vanille, à savoir les actions et les obligations, avaient fini l’année largement dans le rouge. Mieux, certaines catégories affichaient des performances nettement positives. « Les fonds de gestion alternative ont généré en moyenne l’an dernier une performance nulle, confirme Hervé Thiard, directeur général de Pictet AM France. Certaines stratégies ont souffert, comme les fonds directionnels exposés aux marchés, même avec une exposition résiduelle faible. C’est le cas par exemple des fonds long/short actions. Mais d’autres, comme les fonds global macro et les CTA (systématiques ou commodity trading advisors), ont généré des rendements en moyenne supérieurs à 15 %. » Ces fonds ont notamment parié sur la hausse des prix des matières premières et sur celle des taux d’intérêt. Cependant, les différents retournements engagés ces derniers mois sur les marchés ont mis à mal la capacité des fonds suiveurs de tendance tels que les fonds macro et les CTA à générer de la performance. Il en a été de même pour certains fonds long/short actions qui ne sont pas parvenus à identifier les rotations sectorielles. « A la suite de leur forte chute en 2022, les marchés actions des pays développés ont enreg...