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Stratégie

La Française concentre ses expertises

Publié le 4 décembre 2020 à 11h50    Mis à jour le 4 décembre 2020 à 14h14

Sandra Sebag

Depuis 2018, La Française a entamé un process de restructuration qui vise à recentrer ses activités. La société de gestion, filiale du Crédit Mutuel Nord Europe, souhaite se distinguer de ses concurrents sur le marché français grâce à des expertises à forte valeur ajoutée sur les obligations à haut rendement ou encore via des fonds spécialisés sur le climat et l’ESG. En parallèle, elle est devenue un acteur significatif dans l’immobilier.

Dans tous les domaines, et la gestion d’actifs n’y échappe pas, la crise sanitaire agit comme un accélérateur de tendances. Pour les sociétés de gestion, cela se traduit par un accroissement de la polarisation du marché français entre d’une part des sociétés globales qui misent sur des économies d’échelle et, d’autre part, des structures – plus petites – axées sur des expertises à forte valeur ajoutée. La Française compte clairement faire partie de la seconde catégorie : celle des experts reconnus sur quelques domaines pointus. Pour ce faire, la société de gestion privilégie plutôt les activités de niche sur lesquelles elle peut faire la différence plutôt que les grandes classes d’actifs généralistes où la concurrence est féroce. «Dans l’univers des actions européennes par exemple, il existe plus de 500 fonds, explique Patrick Rivière, le président du directoire du groupe La Française en exercice depuis le printemps dernier – après le départ du dirigeant historique Xavier Lépine. Même en figurant dans le premier décile, il est difficile d’exister dans un univers aussi concurrentiel. Il faut disposer d’une taille critique qui est, pour un acteur comme nous, inatteignable. Nous sommes donc convaincus qu’il vaut mieux afficher une expertise reconnue dans des univers plus restreints.» D’autant que le gérant ne peut compter sur les réseaux de distribution du groupe, à savoir le Crédit Mutuel Nord Europe : «la clientèle liée à notre actionnaire ne représente que 20 % de nos encours», souligne Patrick Rivière.

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