Sur les 2,2 milliards d’euros d’encours que gère La Mutuelle Générale, 1,8 milliard d’euros vont désormais être délégués à trois sociétés de gestion contre une soixantaine auparavant.
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Le report de l’entrée en vigueur de Solvabilité 2, qui ne devrait pas s’appliquer avant 2016, ne remet pas en question la préparation de certains institutionnels. C’est le cas de La Mutuelle Générale qui vient de revoir sa politique de gestion déléguée afin de mieux se préparer aux exigences de cette réglementation prudentielle. Cet acteur, qui travaillait historiquement avec une soixantaine de gestionnaires à travers des mandats, des fonds ouverts ou dédiés, s’est en effet rendu compte que leur suivi deviendrait problématique dans le cadre de cette réglementation.
«Lors de notre dernière étude d’impact quantitative, nous avons comptabilisé plus de 15 000 lignes dans notre portefeuille financier, ce qui représentait un travail très lourd dans nos exercices futurs de transparisation, c’est-à-dire de calcul de nos expositions ligne par ligne dans le cadre de Solvabilité 2, dévoile Christophe Harrigan, directeur financier de La Mutuelle Générale. A l’issue d’une consultation restreinte d’une dizaine de sociétés de gestion entamée en début d’année, nous avons donc décidé de concentrer notre délégation sur trois d’entre elles – La Banque Postale Asset Management, Rothschild & Cie Gestion et Schelcher Prince Gestion –, ce qui va considérablement simplifier notre travail de contrôle et de pilotage des risques, puisque le nombre de lignes que nous devrons suivre va en effet passer à moins de 1 000.»
Ce changement dans la gestion financière de la Mutuelle porte sur 1,8 milliard...