Après deux années de sous-performance boursière, les marchés émergents devraient profiter cette année de l’élan économique retrouvé de la Chine et d’une pause dans l’ascension du dollar. L’Asie en particulier, et ses fabricants de semi-conducteurs, sont plébiscités par les asset managers. Malgré un rebond déjà entamé, les opportunités restent nombreuses pour les investisseurs en quête de diversification géographique.
L’année 2023 sonnera-t-elle l’heure du rebond pour les marchés émergents ? Après deux années de sous-performance nette – l’indice MSCI Emerging markets a enregistré – 20,1 % en 2022 contre – 18,1 % pour le MSCI Word, et – 2,54 % en 2021 contre 21,82 % – beaucoup d’analystes le pensent. Les marchés émergents font également partie des convictions de nombreuses maisons de gestion, s’agissant des actions comme des obligations. Les phénomènes traditionnellement perturbateurs pour ces marchés, tels un dollar puissant, des taux d’intérêt en hausse dans les pays développés et des risques géopolitiques exacerbés, semblent s’éloigner ou perdre en force aujourd’hui, pour les premiers du moins. Ce cocktail avait été de nature à faire fuir, ces dernières années, les investisseurs en quête d’actifs sécurisés.
Parallèlement, un élément central permet de renouer avec l’optimisme : la réouverture de la Chine. L’arrêt de toutes les mesures anti-Covid dans le pays ouvre de nouvelles perspectives, d’abord pour l’ensemble de l’Asie, mais aussi pour tous les pays exportateurs de matières premières. Déjà, l’indice MSCI Emerging Markets bondit de 25 % depuis son point bas d’octobre dernier. Et son potentiel reste important. « Les entreprises du MSCI Marchés Emergents se paient 11 fois les profits estimés pour 2023, ce qui signifie encore une décote de l’ordre de 30 % par rapport aux marchés développés, la plus élevée depuis 15 ans », souligne ainsi Alexandre Carrier, gérant actions émergentes chez DNCA Finance.