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Le capital- investissement  victime de son succès

Publié le 28 mai 2021 à 9h48

Géraldine Dauvergne

Une collecte qui ne se tarit pas, mais des investissements trop rares, et peu de sorties sur le marché… Si le capital-investissement séduit les investisseurs, les gérants doivent innover pour garantir les performances promises.

L’industrie mondiale du capital-investissement aura traversé la crise sanitaire dans une relative sérénité. Elle gère désormais 4,5 billions de dollars d’encours, soit une croissance de 6 % en 2020, selon une étude de McKinsey. Certes, les levées de capitaux ont fléchi. Selon Invest Europe, leur total en Europe s’établissait à 101 milliards d’euros en 2020, soit une baisse de 12 % par rapport à 2019, qui fut une année record. Le montant reste cependant comparable à ceux de 2018 et de 2017. Les volumes des investissements, eux aussi en léger retrait, reprennent de plus belle. Les désinvestissements, en revanche, ne se relèvent pas de leur baisse nette de 34 % par rapport à 2019 – le niveau le plus bas de la décennie. « Il y a beaucoup d’entrées de capital, des investissements qui diminuent, et peu de sorties sur le marché, résume Laurent Grillet-Aubert, économiste senior à l’AMF. Tout cela se traduit par une accumulation de capital non investi : le fameux dry powder. » Une équation complexe pour les gérants du private equity.


Quelques nuages assombrissent en effet la fête. Première source d’inquiétude : le manque de dossiers de qualité à investir. « Trouver des cibles d’investissement est de plus en plus difficile, car elles sont de plus en plus rares », détaille Stéphane Gallon, chef économiste à l’AMF. La « poudre sèche », générée par les fonds de private equity qui ne parviennent pas à investir au rythme auquel ils collectent des capitaux, atteint selon McKinsey 1,4 billion...

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