Depuis le début de l’année, les sorties de capitaux sont massives dans les fonds obligataires, y compris dans le high yield. Pour autant, ces actifs ont généré moins de pertes que les titres notés en catégorie investment grade, les obligations souveraines ou les actions. Les gérants considèrent que les titres notés high yield recèlent de la valeur, à condition notamment de miser sur des durations courtes.
L’année 2022 a plutôt mal commencé pour les fonds obligataires. En effet, depuis le début de l’année, ils enregistrent toutes les semaines des sorties de capitaux. La semaine du 17 au 23 mars est ainsi la onzième consécutive à enregistrer une décollecte au niveau mondial, selon les statistiques de Bank of America (BofA Global Research). Elles se sont élevées durant cette semaine à 0,2 milliard de dollars, un chiffre en légère baisse par rapport aux semaines précédentes et en particulier par rapport à la deuxième semaine de mars, où les sorties ont culminé à – 15 milliards d’euros. En cause, bien évidemment : la hausse des taux d’intérêt. Cette dernière a en effet accéléré avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et les perspectives induites en termes d’inflation. Au 1er avril, selon Eurostat, l’inflation se situait en mars à un niveau historique en Europe : 7,5 %, contre 5,9 % en février. Du jamais vu depuis 40 ans ! Aux Etats-Unis, ce niveau avait été déjà atteint dès le mois de janvier de cette année, augurant de chiffres pour mars encore plus conséquents.
Dans cette perspective, le discours des banques centrales se fait de moins en moins accommodant. Au mois de mars, lors des dernières réunions, la Fed (banque centrale américaine) a augmenté ses taux d’intérêt d’un quart de point. Ils se situent désormais entre 0,25 % et 0,50 %. Et surtout, les gouverneurs de l’institution prévoient désormais, en moyenne, sept hausses des taux d’ici à la fin de l’année, incluant celle...