Près de quinze ans après les premiers lancements de fonds indiciels cotés en Europe, le marché continue sa croissance, mais rationalise son offre. Les fournisseurs d'ETF réduisent les lancements de fonds tout en continuant à innover.
L’appétit des investisseurs pour les fonds et les produits indiciels cotés ne s’est pas démenti en 2013. Ceux-ci ont en effet collecté près de 20 milliards de dollars l’an passé et plus de 5,4 milliards de dollars sur le seul mois de janvier selon les dernières données compilées par ETF GI. Mais ces chiffres très positifs, qui portent désormais les encours à plus de 410 milliards de dollars en Europe, sont très loin des records de ces dernières années. «La collecte nette en Europe en 2013 reste largement en deçà des niveaux enregistrés les trois années précédentes, en particulier comparé à l’année 2012 où les ETF avaient attiré 33 milliards de dollars, détaille David Benmussa, directeur chez iShares France, filiale de BlackRock. Cette tendance s’explique principalement par les sorties importantes des produits dédiés aux matières premières, notamment sur l’or, alors que ceux-ci ont représenté jusqu’à un tiers des souscriptions.» Mais à côté de ces éléments conjoncturels liés aux évolutions des marchés, d’autres tendances plus structurelles se sont confirmées en 2013.
Les ETF en réplication physique encore plébiscités
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D’abord, les investisseurs sont restés très vigilants quant au mode de réplication utilisé par les ETF. «La collecte s’est portée aux deux tiers vers des produits en réplication physique», commente Olivier Paquier, directeur de SPDR ETF pour la France chez State Street Global Advisors. Depuis plusieurs années, les investisseurs semblent, en effet, privilégier les ETF qui répliquent directement les indices par le...