L’objectif de l’établissement est de mettre à disposition des entreprises le fruit de son expertise scientifique afin qu’elles agissent pour protéger le vivant.
« 30 % des zones terrestres et maritimes préservées à l’horizon 2030 et 30 % restaurées » : tel est l’objectif ambitieux fixé par l’accord-cadre « Kunming Montréal », qui impose des actions rapides et concrètes de la part des Etats mais aussi des acteurs économiques. Face à l’urgence de la situation, un des acteurs les plus reconnus comme source d’expertise scientifique, le Muséum d’histoire naturelle, a décidé d’apporter sa pierre à l’édifice en lançant un nouveau projet de recherche en partenariat avec Carbone 4 et la Fondation pour la recherche sur la biodiversité. « Les chiffres consolidés au niveau de l’IPBES, le Giec de la biodiversité, sont réellement alarmants, rappelle Gilles Bloch, président du Muséum. A l’horizon 2070, dans la zone intertropicale, il n’y aura plus de mammifères ni d’oiseaux de plus de 10 kg si l’on ne fait rien ! Nous jouons déjà un rôle en tant que scientifiques engagés auprès des acteurs publics mais, en ce moment politique fort, il était devenu crucial de travailler aussi avec les entreprises et nous allons présenter à ces dernières de nouveaux outils qui leur permettront de déclencher des actions concrètes. » L’idée est de quantifier le gain attendu en termes de biodiversité, associé à des actions mises en place dans un écosystème et un contexte donnés. Ce concept permettra de définir des certificats de biodiversité qui valideront les efforts des acteurs économiques et favoriseront ainsi l’apport de capitaux à des actions favorables au vivant, espère le Muséum.