La combinaison d’une politique monétaire expansionniste et d’une politique budgétaire restrictive a permis un rebond de la croissance et une baisse du chômage au Royaume-Uni. Cette amélioration devrait conduire la Banque centrale à normaliser sa politique. La hausse attendue des taux rend les obligations peu attractives, mais n’affecte pas l’intérêt des investisseurs pour les actions.
Depuis plus d’un an, la croissance au Royaume-Uni surprend par sa vigueur. Sur les trois premiers mois de l’année, le produit intérieur brut (PIB) du pays a progressé de 0,8 %, selon l’Office des statistiques nationales (ONS). En glissement annuel, la croissance s’est inscrite à 3,1 % au premier trimestre, sa meilleure performance annuelle depuis fin 2007 et un niveau largement supérieur à celui de la zone euro puisque la croissance du PIB de celle-ci en 2014 est estimée à 0,8 % sur l’ensemble de l’année. Preuve de la nette amélioration de l’économie britannique, la Coface vient de relever l’évaluation du risque pays à A2, soit l’un des meilleurs niveaux. La Coface indique même à cette occasion que le renouveau industriel est à l’œuvre de l’autre côté de la Manche. Et elle n’est pas la seule à insister sur cette évolution. «Le Royaume-Uni a consenti d’importants efforts en matière de restructuration, indique Christian Jimenez, président de Diamant Bleu Gestion. Depuis quelques années, elle cherche à se réindustrialiser, des usines se sont réimplantées. Il s’agit d’une véritable stratégie à long terme afin d’entretenir la croissance.» Au premier trimestre 2014, les chiffres de la croissance montrent un certain équilibre entre les services qui ont progressé de 0,9 % et la production industrielle dont la croissance a été de 0,8 %.
Un policy mix efficace
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S’il est encore trop tôt pour parler de succès, les économistes s’entendent pour considérer que les bons résultats enregistrés jusqu’à présent...