Investisseurs historiques en fonds propres dans l’immobilier et les infrastructures, les institutionnels plébiscitent de plus en plus les dettes sur ces classes d’actif. Ils se tournent également davantage vers d’autres actifs réels, comme le private equity.
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Les actifs réels seraient-ils devenus le nouvel eldorado des investisseurs institutionnels ? De nombreuses enquêtes menées récemment le laissent penser, car les répondants à ces dernières indiquent souvent vouloir sensiblement augmenter leurs encours sur ce type de placement, qui recouvre tous les actifs dont la valeur intrinsèque repose sur un bien physique. Selon le gestionnaire alternatif américain Brookfield, les actifs réels pourraient atteindre 30 % des portefeuilles des investisseurs institutionnels, voire pour certains d’entre eux 50 % en 2030 ! «Aux Etats-Unis, les institutionnels consacrent déjà au moins 20 à 25 % de leurs encours à des placements illiquides comme l’immobilier, les infrastructures ou encore les prêts hypothécaires, alors qu’en Europe cette part n’excède pas 10%», précise Isabelle Scemama, Head of Funds Groups au sein d’AXA IM - Real Assets.
Mais ces chiffres restent difficiles à évaluer car les actifs réels recouvrent un concept assez large pour lequel chaque investisseur applique sa propre définition. «Nous considérons qu’il s’agit de tous les actifs tangibles, c’est-à-dire qui concernent des biens concrets comme l’immobilier, les infrastructures, l’or, les matières premières, les terres agricoles, et par extension les dettes qui leur sont associées, notamment en immobilier et en infrastructure, indique Olivier Héreil, directeur général adjoint, directeur des investissements et des gestions d’actifs de BNP Paribas Cardif.Notre code ne nous permet...